Convenient Fires and Floods and Impossible Archival Imaginaries
Describing the Missing Records of Children's Institutions
Résumé
Cet article concerne une caractéristique notable des récits entourant les dossiers de la protection de l’enfance : la prédominance des histoires de documents détruits à la suite de désastres naturels. Ces récits ont le pouvoir d’attiser des émotions fortes pour les personnes ayant grandi dans ces institutions de « soins ». Les personnes ayant quitté ces institutions – dont beaucoup ont un manque de confiance justifiable envers les institutions et l’autorité à la suite d’expériences vécues à l’enfance – sont sceptiques concernant la présumée perte de leurs documents à la suite de feux et d’inondations. Elles demeurent également méfiantes lorsque les documents existent bel et bien, mais quand leur accès est restreint pour protéger la réputation des institutions. Cet article utilise comme trame de fond la notion d’« imaginaires archivistiques » développée par Gilliland et Caswell dans le contexte de dossiers de protection de l’enfance en Australie qui sont disparus, perdus, ou inaccessibles. Les autrices plaident pour une approche de description de ces documents qui n’est pas uniquement centrée sur les personnes, mais également informée par les traumatismes. Cet article présente deux études de cas qui démontrent le potentiel d’application de cette approche lors de la description de documents soi-disant détruits par le feu ou lors d’inondations. Les descriptions doivent documenter l’histoire complète des archives, qu’elles existent matériellement ou non, d’une manière qui valide et reconnaît les sentiments des personnes qui ont quitté les institutions de « soins ». De plus, ces descriptions doivent démontrer l’engagement des organisations archivistiques afin de remédier aux dommages et blessures causés par les pratiques antérieures.
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